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Marco Angioloni, Ténor 

Entre théâtre et salon : les premières salles de concert parisiennes au début du XIXe siècle. 

12 novembre 2023 : 16h00 17h00

La quasi-absence de salle de concert spécifique en France avant le XIXe siècle s’explique par l’hégémonie du théâtre et du théâtre lyrique. 

La frénésie qui marque la vie musicale publique à partir de la Révolution se heurte donc à une pénurie de lieux pour l’accueillir, en particulier à Paris. 

Pour faire face à ces nouvelles nécessités, à l’aube du XIXè siècle, les concerts publics, qui sont encore peu nombreux, vont emprunter des lieux pouvant accueillir un plus grand nombre d’auditeurs.

Alors qu’avant la Révolution c’est une salle prêtée par le Roi (la salle des Suisses du palais des Tuileries), ce sont maintenant des bâtiments publics qui sont utilisés, tels que des hôtels de ville et des musées, des théâtres (foyer ou salle) et des salles de spectacles en tous genres, y compris des cirques et des salles de sport.

Prenant le relai des théâtres et scènes nationales, les salles parisiennes, spécifiquement construites en vue de donner des concerts, vont ainsi retenir tantôt le modèle de la salle de spectacle, tantôt celui du salon. C’est cette double origine qui explique certainement la coexistence (jusque dans les années 1880), du terme de salons – souvent utilisé au pluriel, selon la topographie des hôtels aristocratiques qui comprenaient plusieurs salons en enfilade – et de celui de salle, ces deux termes designant ce que nous appelons aujourd’hui inditteremment salle de concerts. 

Avec un programme lyrique à l’atmosphère intimiste, Marco Angioloni et Olivier Herbin nous donnent un aperçu de ce que aurait pu être ce genre de soirée musicale à cette époque. 

Durée : 1h15

Tout public

Marco Angioloni ténor
Olivier Herbin harpe 

Musique de Pergolesi, Mozart, Rossini, Bellini...

Théâtre et Démocratie

L’être humain est un être essentiellement social et non un être solitaire comme le défendait Jean-Jacques Rousseau. L’individu a besoin des autres pour survivre.
La démocratie cherche une règle commune permettant de vivre ensemble, de s’accorder, de corriger les injustices et d’éviter les massacres. De fait, elle cherche à résoudre une contradiction qui naît des deux principes sur lesquels elle se fonde :
1) égalité des conditions d’accès pour tous au savoir, aux droits, etc…
2) indépendance, autonomie de chaque individu. C’est dire avec Jacques Rancière, que “la crise est consubstantielle à la démocratie”.
Aujourd’hui, si l’on écoute Alexis de Tocqueville, ce serait l’individualisme qui menacerait notre démocratie : la conception que nous avons de la liberté moderne se fondrait sur le seul progrès de notre confort personnel… Le théâtre peut, modestement certes, s’opposer à cette dérive dangereuse en réveillant le sentiment du collectif. Oui, “le théâtre est bien un lieu de parole qui rassemble un groupe humain, mettant en présence réelle spectateurs et acteurs. Il contribue à maintenir l’usage d’une parole (sonore et signifiante) et reste de ce fait un lieu fondamental de la réorganisation sociale, où se maintient et se développe une culture commune (...). La notion de ce théâtre démocratique ne s’appuie pas sur le postulat totalitaire inepte que nous aurions tous à devoir être égaux et tous ensemble à fusionner dans une même émotion mais elle se fonde sur le fait que nous sommes tous semblables en tant que membres appartenant à la même espèce. Semblables et différents.