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Madame de Sévigné ou La coquette vertueuse

23 septembre 2023 : 16h00 24 septembre 2023 : 16h00

Compagnie Théâtre de l’Amble

Ce spectacle, créé pour les jardins du domaine de Villarceaux, a été imaginé comme une promenade théâtrale à
travers la célèbre correspondance de la marquise de Sévigné.

Devenue Mme de Sévigné elle-même, la comédienne Anne Guillard-Lichtlé évoque à travers les fameuses lettres le merveilleux parfum du XVIIème siècle et les héros du temps tels que Louis XIV, Nicolas Foucquet, le prince de Condé
mais aussi de fascinantes figures féminines comme Mme de La Fayette, Mme de Montespan ou encore la belle Ninon
de Lenclos.

Avec Mme de Sévigné, vous rirez à l’évocation d’un mariage fameux, vous sera émus par l’amour porté à sa fille et à la
Provence, vous apprendrez les circonstances qui ont conduit Vatel à se donner la mort, vous serez au coeur de l’actualité : celle des intrigues de la cour et de la France du Grand Siècle.

Vous découvrirez ou redécouvrirez l’excellente plume, l’esprit acéré, vif et mordant de celle qui fut une véritable journaliste de son siècle. Plus d’une heure de spectacle d’une grande qualité pour un grand hommage à la Marquise.

EXTRAIT
La Marquise : « Jamais personne n’a jeté des charmes dans l’amitié comme vous faites… Vous me cachiez cruellement tous ces trésors, mais, ma chère enfant, vous me les avez découverts. Je connais votre coeur tout parfait, tout plein de tendresse et d’amitié pour moi. C’est une consolation dans ma vie, qui me rendrait heureuse sans votre absence. »

Spectacle tout public à partir de 14 ans
Durée : 1h10

Mise en scène : Jean-Bernard Guillard

Interprétation : Anne Guillard-Lichtlé

Chant Duo des fleurs – extrait de Lakmé de Léo Delibes
Antonia Bosco, mezzo-soprane
Marie Guillard, soprane

Lumière : Pierre-Emile Soulié

Costume : Brigitte Faur-Perdigou

Théâtre et Démocratie

L’être humain est un être essentiellement social et non un être solitaire comme le défendait Jean-Jacques Rousseau. L’individu a besoin des autres pour survivre.
La démocratie cherche une règle commune permettant de vivre ensemble, de s’accorder, de corriger les injustices et d’éviter les massacres. De fait, elle cherche à résoudre une contradiction qui naît des deux principes sur lesquels elle se fonde :
1) égalité des conditions d’accès pour tous au savoir, aux droits, etc…
2) indépendance, autonomie de chaque individu. C’est dire avec Jacques Rancière, que “la crise est consubstantielle à la démocratie”.
Aujourd’hui, si l’on écoute Alexis de Tocqueville, ce serait l’individualisme qui menacerait notre démocratie : la conception que nous avons de la liberté moderne se fondrait sur le seul progrès de notre confort personnel… Le théâtre peut, modestement certes, s’opposer à cette dérive dangereuse en réveillant le sentiment du collectif. Oui, “le théâtre est bien un lieu de parole qui rassemble un groupe humain, mettant en présence réelle spectateurs et acteurs. Il contribue à maintenir l’usage d’une parole (sonore et signifiante) et reste de ce fait un lieu fondamental de la réorganisation sociale, où se maintient et se développe une culture commune (...). La notion de ce théâtre démocratique ne s’appuie pas sur le postulat totalitaire inepte que nous aurions tous à devoir être égaux et tous ensemble à fusionner dans une même émotion mais elle se fonde sur le fait que nous sommes tous semblables en tant que membres appartenant à la même espèce. Semblables et différents.