Sandrine Baumajs

Sandrine a joué dans la majorité des spectacles de la compagnie du Théâtre du Voyageur, dirigée par Chantal Melior : Mme Vabontrain dans Le Ventre de Shakespeare, Goneril dans Le Roi Lear, Lance dans Les deux gentilshommes de Vérone. Elle a, par ailleurs, travaillé avec d’autres metteurs en scène comme Jean-François Maurier (compagnie ie Le Klou, théâtre clownesque, On s’en fout qu’ça soit beau), Adrien Bernard-Brunel (Théâtre du Tricorne, Les Bonnes), Hubert Jappelle (Théâtre de l’Usine, Il ne faut jurer de rien) (Ludovic Fouquet (compagnie Songes Mécaniques, théâtre et nouvelles technologies), Patrick Melior (Théâtre Alcyon, où elle joue Marguerite dans Faust et Sméraldina dans une adaptation de Bande et Sarabande de Beckett), Pierre Louis (Théâtre de La Clairière, On purge Bébé).

Parallèlement à sa carrière de comédienne, elle mène depuis 10 ans des ateliers de théâtre pour enfants et adolescents, de lecture à voix haute pour adultes. Elle a également mis en scène des spectacles pour Lire en fête et Le Printemps des Poètes.

Théâtre et Démocratie

L’être humain est un être essentiellement social et non un être solitaire comme le défendait Jean-Jacques Rousseau. L’individu a besoin des autres pour survivre.
La démocratie cherche une règle commune permettant de vivre ensemble, de s’accorder, de corriger les injustices et d’éviter les massacres. De fait, elle cherche à résoudre une contradiction qui naît des deux principes sur lesquels elle se fonde :
1) égalité des conditions d’accès pour tous au savoir, aux droits, etc…
2) indépendance, autonomie de chaque individu. C’est dire avec Jacques Rancière, que “la crise est consubstantielle à la démocratie”.
Aujourd’hui, si l’on écoute Alexis de Tocqueville, ce serait l’individualisme qui menacerait notre démocratie : la conception que nous avons de la liberté moderne se fondrait sur le seul progrès de notre confort personnel… Le théâtre peut, modestement certes, s’opposer à cette dérive dangereuse en réveillant le sentiment du collectif. Oui, “le théâtre est bien un lieu de parole qui rassemble un groupe humain, mettant en présence réelle spectateurs et acteurs. Il contribue à maintenir l’usage d’une parole (sonore et signifiante) et reste de ce fait un lieu fondamental de la réorganisation sociale, où se maintient et se développe une culture commune (...). La notion de ce théâtre démocratique ne s’appuie pas sur le postulat totalitaire inepte que nous aurions tous à devoir être égaux et tous ensemble à fusionner dans une même émotion mais elle se fonde sur le fait que nous sommes tous semblables en tant que membres appartenant à la même espèce. Semblables et différents.