Nicolas Vogel

Nicolas se forme dès son plus jeune âge au théâtre et à la danse. Il perfectionne sa formation théâtrale par la suite en entrant au CNR de Cergy-Pontoise, dans un cours dirigé par Hubert Jappelle. Travaillant avec différents metteurs en scène et réalisateurs comme Guy Freixe, Philippe Berling, Hubert Jappelle, ou encore Carlo Bozo, Nicolas apprend différentes techniques théâtrales comme le masque, le mime, le théâtre classique et contemporain. Il travaille alors des auteurs comme Molière, Strindberg, Ribes, Camus, Marivaux, Feydeau…

En danse, c’est auprès Laurence Fanon, Cécile Deschastres, ou Bruno Agâti qu’il travaille. Depuis 2011 il est formé au sein de la compagnie Flogab aux techniques circassiennes, notamment en tissu aérien.

Théâtre et Démocratie

L’être humain est un être essentiellement social et non un être solitaire comme le défendait Jean-Jacques Rousseau. L’individu a besoin des autres pour survivre.
La démocratie cherche une règle commune permettant de vivre ensemble, de s’accorder, de corriger les injustices et d’éviter les massacres. De fait, elle cherche à résoudre une contradiction qui naît des deux principes sur lesquels elle se fonde :
1) égalité des conditions d’accès pour tous au savoir, aux droits, etc…
2) indépendance, autonomie de chaque individu. C’est dire avec Jacques Rancière, que “la crise est consubstantielle à la démocratie”.
Aujourd’hui, si l’on écoute Alexis de Tocqueville, ce serait l’individualisme qui menacerait notre démocratie : la conception que nous avons de la liberté moderne se fondrait sur le seul progrès de notre confort personnel… Le théâtre peut, modestement certes, s’opposer à cette dérive dangereuse en réveillant le sentiment du collectif. Oui, “le théâtre est bien un lieu de parole qui rassemble un groupe humain, mettant en présence réelle spectateurs et acteurs. Il contribue à maintenir l’usage d’une parole (sonore et signifiante) et reste de ce fait un lieu fondamental de la réorganisation sociale, où se maintient et se développe une culture commune (...). La notion de ce théâtre démocratique ne s’appuie pas sur le postulat totalitaire inepte que nous aurions tous à devoir être égaux et tous ensemble à fusionner dans une même émotion mais elle se fonde sur le fait que nous sommes tous semblables en tant que membres appartenant à la même espèce. Semblables et différents.