Christophe Hardy

Christophe Hardy commence sa formation de comédien en 1998 au CNR de Cergy-Pontoise et la poursuit au cours Florent. À partir de 2002, il participe à de nombreuses créations du Théâtre de l’Usine, Marivaux (Les sincères, La Mère Confidente), Molière (L’école des Femmes), Camus (Le Malentendu), Ramuz et Stravinski (L’histoire du soldat), Jean-Claude Carrière (La Controverse de Valladolid). Labiche (La station Chambaudet), Tchekhov (La demande en mariage et l’Ours).

Depuis 2007, Christophe Hardy se spécialise dans le jeu masqué, en tant que comédien puis formateur, menant régulièrement des stages en jeu masqué, pour jeune public, adolescents et adultes Il rejoint ainsi la compagnie Zefiro (92) avec laquelle il interprète Prospéro dans La Tempête ainsi que le rôle titre dans l’adaptation du conte philosophique de Voltaire, Candide sous la direction de Ned Grujic et de Raphaël Biancotto.

À ce jour, c’est vers la mise en scène qu’il se tourne poursuivant ainsi sa recherche sur l’interprétation théâtrale grâce à des créations destinées à la salle et au théâtre de rue.

Théâtre et Démocratie

L’être humain est un être essentiellement social et non un être solitaire comme le défendait Jean-Jacques Rousseau. L’individu a besoin des autres pour survivre.
La démocratie cherche une règle commune permettant de vivre ensemble, de s’accorder, de corriger les injustices et d’éviter les massacres. De fait, elle cherche à résoudre une contradiction qui naît des deux principes sur lesquels elle se fonde :
1) égalité des conditions d’accès pour tous au savoir, aux droits, etc…
2) indépendance, autonomie de chaque individu. C’est dire avec Jacques Rancière, que “la crise est consubstantielle à la démocratie”.
Aujourd’hui, si l’on écoute Alexis de Tocqueville, ce serait l’individualisme qui menacerait notre démocratie : la conception que nous avons de la liberté moderne se fondrait sur le seul progrès de notre confort personnel… Le théâtre peut, modestement certes, s’opposer à cette dérive dangereuse en réveillant le sentiment du collectif. Oui, “le théâtre est bien un lieu de parole qui rassemble un groupe humain, mettant en présence réelle spectateurs et acteurs. Il contribue à maintenir l’usage d’une parole (sonore et signifiante) et reste de ce fait un lieu fondamental de la réorganisation sociale, où se maintient et se développe une culture commune (...). La notion de ce théâtre démocratique ne s’appuie pas sur le postulat totalitaire inepte que nous aurions tous à devoir être égaux et tous ensemble à fusionner dans une même émotion mais elle se fonde sur le fait que nous sommes tous semblables en tant que membres appartenant à la même espèce. Semblables et différents.