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Ma fille ne joue pas [scolaires]

_Compagnie Les Eduls_

Du 17 mars 2023 au 20 mars 2023

Horaires des représentations à venir. 3 séances se répartiront sur les 17 et 20 mars 2023.

Dans Ma fille ne joue pas, Emma Pasquer tire les fils de sa propre histoire, troublée par l’autisme : celui de son frère… et peut-être le sien. Par les mots et par les gestes, elle tisse un récit poétique et sensible qui s’ancre dans l’autofiction pour la déborder. Au cœur de cette plongée dans sa propre généalogie, une conquête : celle de la liberté d’être, singulier et multiple, au-delà des injonctions familiales et sociales.

La conquête d’une femme, d’une sœur, d’une enfant.

Et si l’altérité pouvait réparer là où la normalité a enfermé, blessé ?

Ma Fille ne joue pas est un des deux volets d’un projet de création et de sensibilisation autour de l’autisme et plus largement de l’expérience de l’altérité. Ces deux objets scéniques sont complémentaires et indépendants et seront diffusés conjointement ou séparément, accompagnés d’actions de médiation. Les grands objectifs de ce projet : ouvrir un espace de dialogue sur la pression des normes et le sentiment d’être différent et refaire de l’altérité une source d’émerveillement et de partage.

Ma Fille ne joue pas est une forme hybride, conçue pour les théâtres. J’y tire les fils de ma propre histoire et déroule mon cheminement avec des autismes. Récit synesthétique où tous les langages du plateau se complètent et se répondent, ce spectacle déploie une dramaturgie plurielle pour raconter ces façons autres d’être au monde.

La troupe des EduLchorés, rebaptisée Compagnie Les EduLs en 2019, a été créée en 2008 par Emma Pasquer, sa directrice artistique. Implantée à Cormeilles-en-Parisis dans le Val d’Oise (95) et développant également un ancrage territorial fort en Seine Saint-Denis, son action se situe entre création, transmission et recherche.

Ses spectacles se saisissent de sujets ayant trait à l’intime (l’identité, la mémoire, le couple, la maladie) et mêlent les médiums expressifs (danse, théâtre, musique) selon des dramaturgies plurielles qui convient le spectateur à une expérience sensible. Ceux-ci peuvent ensuite devenir des tremplins vers des actions de médiation.

8€ Gratuit pour les accompagnateurs | Durée : 1h | À partir de 12 ans

Conception & Jeu Emma Pasquer
Dramaturgie & Regard extérieur Claire Besuelle
Création musicale François Merlin
Photographie Laura Périnet Marquetj
Scénographie Cerise Guyon
Création lumière Florent Jacob
Régie Lucille Vermeulen

Ce projet a bénéficié de l’aide à l’écriture Beaumarchais-SACD. • Lauréat du Prix Création en cours #4 des Ateliers Médicis • Avec le soutien de la DRAC Île de France, de la Région Île de France, du Conseil départemental du Val d’Oise, du Conseil départemental de la Seine Saint Denis, de la ville des Lilas, de la ville de Cormeilles-en-Parisis, de Lilas en Scène, des Ateliers Médicis, du théâtre de l’Usine à Éragny, d’Anis Gras – le lieu de l’Autre, de l’Échangeur de Bagnolet, du Collectif Scènes 77, d’Un Lieu pour Respirer aux Lilas et de la fondation Philippe Sibieude sous égide de la fondation John Bost.

Théâtre et Démocratie

L’être humain est un être essentiellement social et non un être solitaire comme le défendait Jean-Jacques Rousseau. L’individu a besoin des autres pour survivre.
La démocratie cherche une règle commune permettant de vivre ensemble, de s’accorder, de corriger les injustices et d’éviter les massacres. De fait, elle cherche à résoudre une contradiction qui naît des deux principes sur lesquels elle se fonde :
1) égalité des conditions d’accès pour tous au savoir, aux droits, etc…
2) indépendance, autonomie de chaque individu. C’est dire avec Jacques Rancière, que “la crise est consubstantielle à la démocratie”.
Aujourd’hui, si l’on écoute Alexis de Tocqueville, ce serait l’individualisme qui menacerait notre démocratie : la conception que nous avons de la liberté moderne se fondrait sur le seul progrès de notre confort personnel… Le théâtre peut, modestement certes, s’opposer à cette dérive dangereuse en réveillant le sentiment du collectif. Oui, “le théâtre est bien un lieu de parole qui rassemble un groupe humain, mettant en présence réelle spectateurs et acteurs. Il contribue à maintenir l’usage d’une parole (sonore et signifiante) et reste de ce fait un lieu fondamental de la réorganisation sociale, où se maintient et se développe une culture commune (...). La notion de ce théâtre démocratique ne s’appuie pas sur le postulat totalitaire inepte que nous aurions tous à devoir être égaux et tous ensemble à fusionner dans une même émotion mais elle se fonde sur le fait que nous sommes tous semblables en tant que membres appartenant à la même espèce. Semblables et différents.