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Le médecin malgré lui [scolaires]

_Molière / Compagnie Hubert Jappelle_

Du 10 novembre au 29 novembre

Horaires des représentations à venir. 9 séances réparties sur les dates du 10, 16, 17, 21, 28, 29 novembre.

Martine, battue par son mari, décide de se venger en faisant croire qu’il ne reconnaît sa qualité de médecin que par la force. Valère et Lucas assènent au prétendu médecin des coups de bâton pour qu’il aille chez Géronte soigner Lucinde. Sganarelle tient joyeusement son rôle: il bastonne Géronte, courtise Jacqueline et enfin, après la consultation de Lucinde, se fait grassement payer. Léandre révèle à Sganarelle que Lucinde feint d’être muette pour retarder le mariage arrangé par son père. Sganarelle, richement payé par Léandre, accepte de secourir les amoureux…
Cette pièce, créée en 1666, qui s’intitulait originellement La petite Comédie pourrait s’intituler La farce du Médecin malgré lui. Il s’agit d’une satire de la bêtise humaine, de la crédulité et du charlatanisme, de la foi en l’alchimie et les croyances irrationnelles. Mais comme dans le théâtre de foire, la charpente dramatique compte moins que la juxtaposition de scènes qui donne libre court au jeu farcesque des acteurs, et principalement celui de Sganarelle, avec bastonnades, pantomimes, verve grivoise, jargon scientifique, façon pédante et parodique.

Quand le dialogue et la lutte sont interdits, la ruse prend place.
Le sujet reste grave, mais c’est une farce !
Les acteurs s’amusent sur scène, et les spectateurs dans la salle !

Jean-Baptiste Poquelin dit Molière (1622-1673). Gravure (colorisée) de Bernard Lepicie (1698-1755) réalisée d’après la peinture de Charles-Antoine Coypel (1750)
8€ Gratuit pour les accompagnateurs | Durée : 1h | À partir de 14 ans

Mise en scène Philippe Kieffer
Production et regard extérieur Nicolas Jappelle
Avec Rafael Batonnet, Adrien Bernard-Brunel, Cécile Dubois, Alain Gueneau, Hélène Guichard, Jade Jonot, Philippe Kieffer
Costumes et accessoires Bérengère Gilberton
Création lumières Pierre-Émile Soulié

Théâtre et Démocratie

L’être humain est un être essentiellement social et non un être solitaire comme le défendait Jean-Jacques Rousseau. L’individu a besoin des autres pour survivre.
La démocratie cherche une règle commune permettant de vivre ensemble, de s’accorder, de corriger les injustices et d’éviter les massacres. De fait, elle cherche à résoudre une contradiction qui naît des deux principes sur lesquels elle se fonde :
1) égalité des conditions d’accès pour tous au savoir, aux droits, etc…
2) indépendance, autonomie de chaque individu. C’est dire avec Jacques Rancière, que “la crise est consubstantielle à la démocratie”.
Aujourd’hui, si l’on écoute Alexis de Tocqueville, ce serait l’individualisme qui menacerait notre démocratie : la conception que nous avons de la liberté moderne se fondrait sur le seul progrès de notre confort personnel… Le théâtre peut, modestement certes, s’opposer à cette dérive dangereuse en réveillant le sentiment du collectif. Oui, “le théâtre est bien un lieu de parole qui rassemble un groupe humain, mettant en présence réelle spectateurs et acteurs. Il contribue à maintenir l’usage d’une parole (sonore et signifiante) et reste de ce fait un lieu fondamental de la réorganisation sociale, où se maintient et se développe une culture commune (...). La notion de ce théâtre démocratique ne s’appuie pas sur le postulat totalitaire inepte que nous aurions tous à devoir être égaux et tous ensemble à fusionner dans une même émotion mais elle se fonde sur le fait que nous sommes tous semblables en tant que membres appartenant à la même espèce. Semblables et différents.