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Corps d’État [scolaires]

_Marco Baliani / Cie Théâtre de la Grande Roue_

Du 6 février 2023 au 10 février 2023

Horaire des représentations à venir. 7 séances se répartiront sur les 6, 7, 9 et 10 février 2023.

Partant de ses souvenirs personnels d’étudiant d’extrême gauche, Marco Baliani montre comment, à un moment donné, chacun s’est retrouvé assigné à un rôle dont il ne pouvait plus sortir.

Il raconte les cinquante-cinq jours d’enlèvement d’Aldo Moro et comment toute une génération politisée s’est retrouvée coincée entre le délire militarisé des Brigades Rouges et le centralisme bureaucratique du parti communiste.

Dans ces périodes de luttes sociales, il est important de comprendre les mécanismes qui font que l’on passe du militantisme à l’extrémisme.

« Mais comment en était-on arrivé là ?
Comment brusquement des camarades de groupe, de défilés, des amis, s’étaient mis à parler d’armes ?
Du jour au lendemain ils avaient commencé à utiliser des termes techniques, ceux des revues spécialisées, comme si ça les passionnait.
Mais les amoureux des pistolets, ça n’avait pas toujours été les fascistes ?»

Marco Baliani, Corps d’État

8€ Gratuit pour les accompagnateurs | Durée : 1h | À partir de 15 ans

Mise en scène Gislhain Montiel
Avec Nicolas Dufour

Théâtre et Démocratie

L’être humain est un être essentiellement social et non un être solitaire comme le défendait Jean-Jacques Rousseau. L’individu a besoin des autres pour survivre.
La démocratie cherche une règle commune permettant de vivre ensemble, de s’accorder, de corriger les injustices et d’éviter les massacres. De fait, elle cherche à résoudre une contradiction qui naît des deux principes sur lesquels elle se fonde :
1) égalité des conditions d’accès pour tous au savoir, aux droits, etc…
2) indépendance, autonomie de chaque individu. C’est dire avec Jacques Rancière, que “la crise est consubstantielle à la démocratie”.
Aujourd’hui, si l’on écoute Alexis de Tocqueville, ce serait l’individualisme qui menacerait notre démocratie : la conception que nous avons de la liberté moderne se fondrait sur le seul progrès de notre confort personnel… Le théâtre peut, modestement certes, s’opposer à cette dérive dangereuse en réveillant le sentiment du collectif. Oui, “le théâtre est bien un lieu de parole qui rassemble un groupe humain, mettant en présence réelle spectateurs et acteurs. Il contribue à maintenir l’usage d’une parole (sonore et signifiante) et reste de ce fait un lieu fondamental de la réorganisation sociale, où se maintient et se développe une culture commune (...). La notion de ce théâtre démocratique ne s’appuie pas sur le postulat totalitaire inepte que nous aurions tous à devoir être égaux et tous ensemble à fusionner dans une même émotion mais elle se fonde sur le fait que nous sommes tous semblables en tant que membres appartenant à la même espèce. Semblables et différents.