Depuis 2015, le Théâtre de l’Usine suit le travail de la Compagnie La Controverse.
En 2021, nous avons choisi de l’accompagner en lui proposant une résidence annuelle autour d’un projet de création à destination du jeune public. Au carrefour de plusieurs disciplines, genres et influences, Marie-Charlotte Biais, directrice artistique de la compagnie, oscille entre des formes de théâtre populaire et des formes plus expérimentales, et creuse un sillon sur des thématiques sociales et politiques.
La compagnie travaille ainsi en alternance sur deux cycles de recherches parallèles : Mondialisation et Identité. C’est au cycle Mondialisation que nous nous intéressons dans ce projet de résidence qui propose des formes pédagogiques et ludiques, destinées à des publics « non-initiés » au monde de l’économie, à ses répercussions et ses alternatives, en particulier les adolescents et jeunes adultes.
Il tente d’éclairer les problématiques individuelles à la lumière du contexte global, s’efforçant constamment de réintroduire l’individu dans sa société, dans son histoire.
Il cherche à « décentrer l’individu » et ainsi à l’engager dans une dynamique citoyenne, à envisager des alternatives à l’ordre du monde actuel. À nourrir une forme d’espoir.
Rencontre avec les publics : démarche artistique et processus de création
Il s’agit pendant cette résidence de créer trois objets qui répondent aux questions que les enfants se posent sur la marche du monde. « Nous voulons créer en aller-retours, avec et pour eux. Nous voulons les inclure dans le processus même de création, dès la première phase, celui de la recherche. Nous voulons commencer le travail par une rencontre, par des questions, par des échanges. Nous voulons faire de ces rencontres le socle de nos dramaturgies. Nous voulons écrire les textes en échos directs à ces échanges. Nous voulons que nos créations soient littéralement des réponses à leurs questions. »
D’abord les rencontres avec les classes, 6ème et 3ème du Collège Nicolas Flamel à Pontoise. Ensuite l’interview par les élèves d’un spécialiste, économiste, sociologue, éco-éthologue, anthropologue… Les enregistrements sont ensuite confiés à l’auteur, Jean-Marc Royon, qui sera chargé d’en extraire et d’en recomposer un épisode marionnettique de 30 minutes.
Vient ensuite le temps de la mise en scène, du travail de construction et de création.
Et enfin, une forme marionnettique mobile, un dispositif scénographique minimum, et c’est la rencontre avec les publics. Rencontre avec la forme théâtrale, suivie d’un échange avec l’équipe artistique et un spécialiste parmi les suivants : l’éco-éthologue Myriam Baran, le sociologue Jean-Luc Porquet, ou encore l’anthropologue et cinéaste Eric Wittersheim…

Les acteurs et actrices du projet
Artistes intervenants
Marie-Charlotte Biais, Sylvain Blanchard et Carles Romero-Vidal et Jean-Marc Royon.
Etablissements scolaires participants
Le Collège Nicolas Flamel de Pontoise.
Structures partenaires dans le cadre de l’été culturel de la DRAC IDF
- La Maison de Quartier des Louvrais
- La Source Villarceaux de Chaussy
- Le Centre Social d’Éragny
- L’Espace Marianne de Magny-en-Vexin
- La Maison de Quartier de Marcouville.
Les invités aux rencontres-débats
Éric Wittersheim, anthropologue, cinéaste et maître de conférence à l’EHESS et Jean-Luc Porquet, journaliste au Canard enchaîné (rubriques mondialisation et écologie) et écrivain.