Cécile Dubois

Elle découvre le théâtre à l’âge de 7 ans. Elle étudie à l’université Paris 8, et obtient une Licence d’Arts du spectacle théâtral en 2006. Elle suit en même temps les cours d’Hubert Jappelle au Conservatoire National de Région de Cergy Pontoise. Depuis 2007, elle est comédienne au Théâtre de l’Usine, où elle joue sous la direction d’Hubert Jappelle dans L’Ecole des femmes (Molière), La poudre aux yeux (Labiche), L’Atelier (Grumberg), Grand’peur et misère du 3ème Reich (Brecht), Les fausses confidences et La Mère Confidente (Marivaux), Les nuits blanches (Dostoïevski)… Elle intègre également en 2007 l’équipe du Théâtre du Tricorne avec laquelle elle joue Le Misanthrope, puis La Cantatrice Chauve et Les Bonnes. Elle pratique la danse contemporaine ainsi que les arts du cirque. Elle se forme au fil-de-fer à l’académie Fratellini, où elle donne désormais des cours pour les enfants.

Théâtre et Démocratie

L’être humain est un être essentiellement social et non un être solitaire comme le défendait Jean-Jacques Rousseau. L’individu a besoin des autres pour survivre.
La démocratie cherche une règle commune permettant de vivre ensemble, de s’accorder, de corriger les injustices et d’éviter les massacres. De fait, elle cherche à résoudre une contradiction qui naît des deux principes sur lesquels elle se fonde :
1) égalité des conditions d’accès pour tous au savoir, aux droits, etc…
2) indépendance, autonomie de chaque individu. C’est dire avec Jacques Rancière, que “la crise est consubstantielle à la démocratie”.
Aujourd’hui, si l’on écoute Alexis de Tocqueville, ce serait l’individualisme qui menacerait notre démocratie : la conception que nous avons de la liberté moderne se fondrait sur le seul progrès de notre confort personnel… Le théâtre peut, modestement certes, s’opposer à cette dérive dangereuse en réveillant le sentiment du collectif. Oui, “le théâtre est bien un lieu de parole qui rassemble un groupe humain, mettant en présence réelle spectateurs et acteurs. Il contribue à maintenir l’usage d’une parole (sonore et signifiante) et reste de ce fait un lieu fondamental de la réorganisation sociale, où se maintient et se développe une culture commune (...). La notion de ce théâtre démocratique ne s’appuie pas sur le postulat totalitaire inepte que nous aurions tous à devoir être égaux et tous ensemble à fusionner dans une même émotion mais elle se fonde sur le fait que nous sommes tous semblables en tant que membres appartenant à la même espèce. Semblables et différents.